jeudi 21 mars 2024 - Studio du théâtre La Vignette, bât. H
jeudi 21 mars 2024 - Studio du théâtre La Vignette, bât. H
Dans le cadre des Rendez-vous des francophonies 2024, le Centre Culturel Universitaire de l’Université Paul-Valéry propose un atelier de pratique artistique à destination notamment (mais pas exclusivement) de la communauté étudiante.
Cet atelier de mise en voix théâtrale à partir d’extraits du Dernier texte (réunis par la doctorante Pauline Jankowski) sera animé par la metteuse en scène et comédienne Sophie Lagier pendant plusieurs semaines. Cette pratique de la lecture à voix haute sera l’occasion d’expérimenter différentes techniques théâtrales : le travail sur le souffle, la voix et le rythme ; l’oralité, la choralité et l’écoute ; l’interprétation et la mise en espace d’extraits du corpus choisi.
La restitution publique de ce travail aura lieu le jeudi 21 mars 2024, à 19h15, au Studio du
théâtre de La Vignette, en présence de l’auteur. La représentation sera suivie d’un échange
entre les participants de l’atelier, Sophie Lagier, Pauline Jankowski, Marie Joqueviel-Bourjea
et l’auteur Santiago H. Amigorena.
Débutée en 1998 auprès des éditions P.O.L, le Dernier texte de l’écrivain français d’origine
argentine Santiago H. Amigorena retrace les aventures d'un narrateur mutique, de sa naissance à ses premières amours et défaites. Cette entreprise autobiographique encyclopédique, encore inachevée, comprend six parties principales, auxquelles se greffent de nombreuses annexes.
Santiago Amigorena, né en 1962 à Buenos Aires, subit successivement dans son enfance deux exils politiques, suite à la mise en place d’une dictature militaire en Argentine : sa famille fuit en Uruguay, à Montevideo (1966), avant de s’installer définitivement à Paris en 1973. Contraint à l’exil, son narrateur Santiago prend la posture d’un Ulysse contemporain, obligé de quitter sa terre et cherchant désespérément le moyen de retrouver son Ithaque – ou du moins d’habiter quelque part.
Son projet littéraire prend la forme d’une Tour de Babel brueghelienne, qui préfigure la
« mondialité » de l’oeuvre : celle d’un texte qui parfois hésite entre le français et l’espagnol,
convoque des chansons en italien, des fragments en anglais, des lettres grecques. Véritable
polyglotte, Santiago H. Amigorena orchestre dans son oeuvre cette polyphonie, et par ses mises en scène spatiales et linguistiques interroge le « Tout-monde » qui le traverse de part en part, et par là même son narrateur.